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I

KADDISH

S’il y a une constance dans la vie de l’être humain s’est bien la mort. Toutes les civilisations, cultures, sociétés, religions, ont développé des rites permettant à l’humain de se confronter à ce passage souvent effrayant parce que toujours inconnu malgré les progrès de la science.
 

Le kaddish est devenu, depuis le moyen-âge, la prière juive traditionnelle des morts. Elle est en araméen. Il s’agit de louanges à Dieu. Cependant, le kaddish désigne également la musique qui accompagne parfois la prière mais qui peut aussi être jouée seule.

Do Bist Mein Kaddish

L’humour, l’autodérision, font partie intégrante de l'esprit juif en réaction aux aléas dramatiques de l’histoire.
L’ expression yiddish  “Du bist mein kaddish”, lie ironiquement l’amour et la mort : j’ai tellement d’affection pour toi, que c'est toi qui réciteras mon kaddish ! 

Les nombreux kaddish composés au fil des temps et en différents endroits, sont étonnement variés et loin d’être toujours tristes. Fasciné par cette diversité, j’ai réuni en un recueil des kaddish écrits depuis le 16ième siècle jusqu’à nos jours. Comme pour chaque composition, derrière chaque kaddish se cache une histoire intéressante : qui, pour qui, comment, pourquoi ? Par exemple, pourquoi Ravel qui n’est pas juif a-t-il ressenti le besoin de composer un kaddish? Pourquoi chez les juifs orthodoxes, le kaddish peut devenir une musique gaie et pleine d’entrain?

L’année dernière, j’ai créé une vidéo dans un vieux cimetière de Jérusalem. La magie du lieu et de la luminosité des premières heures matinales me captivait. Je jouais sur ma contrebasse le kaddish d’un compositeur Israélien. C’est alors que l’envie irrésistible m’est venue de faire connaître la richesse de cette culture à un large public. 

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

Sortir le kaddish de la synagogue et de la communauté juive pour le transplanter dans une salle de concert, face à des auditeurs de toutes confessions ou athées représente un défi que je veux relever.

 

Kaddish de Salomone Rossi (fin du 16ème siècle). Maayan James - Flûte à bec.

Shaya Feldman - Kaddish a la Mingus. Myriam Roth Ron - chant

La contrebasse traduit une voix humaine grave et profonde. Elle est lourde, mais tout comme le kaddish, elle peut se faire légère et joyeuse. C’est pourquoi, elle est l’instrument le mieux adapté au concert que je veux donner.

ccompagnée d’un seul piano, elle peut rire et pleurer, et ainsi donner à entendre toutes les nuances de l’âme humaine. 
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